Confinement et écriture J??

Publication à retardement de mon petit journal du confinement. J’avais pas mal de bêtises à vous raconter, et surtout, je suis curieuse de connaître vos habitudes et votre version du confinement en tant qu’écrivain. C’est parti !

Coucou les passionnés de la plume. Comment se passe le confinement de votre côté de l’écran ?

Par ici c’est assez productif ! Pas tous les jours non plus, je vous l’accorde.

Depuis le 17 mars  mon cerveau est passé en mode Expulsion. Cela fonctionne de la manière suivante : j’ai besoin de sortir tout ce qu’il y a dans ma tête, d’écrire, d’exprimer, d’essayer, sur plein de supports, de rêver éveillée, de taper sur le clavier. Sur plein de projets, un pour chaque humeur de la journée.

C’est génial.

Quand je suis dans ce mode, c’est de manière exclusive. Pas de place pour le reste, impossible. C’est comme conduire en voulant passer la première et la marche arrière en même temps.

C’est presque obsessionnel. Je ne veux pas en sortir, je me complais dans cet absolu.

Le deuxième mode est diamétralement opposé : c’est le mode Absorption. J’ai envie de lire, tout, tous les genres, de regarder des séries, des films, je ne suis jamais rassasiée, tout m’intéresse,  je lis des magasines, je fais des recherches sur le web, je regarde des vidéos YT. Là encore, c’est plutôt obsessionnel.

ça vous parle ?

Sur le mois de Mars j’ai écris plusieurs chapitres ainsi que l’intrigue d’une toute nouvelle histoire (fanfiction), j’ai même commencé à la traduire en Anglais (avec un peu d’aide) pour la diffuser plus largement.

Et vous ? vos projets ont profité du confinement ?

Quels sont vos trucs pour lutter contre la page blanche ?

Quand je suis en panne d’inspiration, que je suis bloquée, paralysée, j’essaye de laisser libre cours à ma créativité en m’occupant les mains.

C’est un truc assez connu, il me semble que ça fait partie de la théorie du Flux (dont je vous parlais ici) : il s’agit de s’occuper physiquement à une tâche simple et répétitive, pour libérer son esprit et le laisser divaguer.

Le cerveau passe en mode automatique, il va tout seul là où on voulait qu’il aille.

Vous avez pas remarqué que c’est toujours quand vous êtes dans votre douche ou dans votre voiture que vous viennent de bonnes idées, sans même faire l’effort de les chercher ?

Eh bien c’est ça. Ce truc fonctionne très souvent dans mon cas. J’en suis au point que j’ai de quoi noter dans ma voiture, pour ne rien rater. J’utilise aussi la  fonction dictaphone de mon téléphone. (Bon sous la douche ça reste compliqué).

En tout cas c’est une technique que j’essaye de développer au lieu de tout le temps meubler le silence avec de la musique ou un épisode sur Netflix : laisser son esprit divaguer.

On peut appeler ça rêver éveillé, réfléchir ou méditer.  Vous voyez de quoi je parle ?

Ce qui me bloque dans l’écriture…

… C’est la volonté de bien faire, le perfectionnisme, la pression que je me met toute seule, les objectifs oppressants, les deadlines (ou leur absence) … tout cela inhibe la créativité comme un couvercle de verre tue la flamme d’une bougie.

Alors il faut lâcher prise !

J’ai vraiment avancé ces dernières semaines parce que je ne me suis imposée aucune censure. J’ai essayé de simplement prendre plaisir à écrire. Même des choses simples. Même des choses « bêtes » . Aucune idée n’est mauvaise. Et c’est ainsi que ça a fonctionné pour moi.

Ne pas se prendre au sérieux

Je ne suis pas devant le noble et beau papier d’un noble et beau carnet en train d’écrire les passages importants d’une histoire importante… STOP.

Laisser venir les idées, même si elles ne sont pas glamour. Tout est permis. C’est la fête. « Et si … ? » « Qu’est-ce qui pourrait arriver ? Qu’est ce qui serait improbable ? attendu ? Et si je partais d’un cliché ? »

Déculpabiliser

Le truc quand on occupe ses mains ou son corps, c’est qu’on se fiche de perdre du temps avec des mauvaises idées puisque de toute façon, on est occupés à faire quelque chose d’autre !

Franchement l’exemple du ménage est celui qui marche le mieux pour moi, ou bien faire du vélo ou marcher.  Je déculpabilise parce que je fais quelque chose de « socialement utile »ou de bon pour mon corps.

C’est tout un art.

J’ai trouvé un plot twist impliquant un accouchement à bord d’un vaisseau spatial en faisant la vaisselle.  J’ai fredonné une chanson en nettoyant ma baignoire, dont les paroles m’ont inspirée une scène entière. J’ai trouvé comment mon héroïne pourrait être vengée en faisant du vélo.

Franchement, le confinement, pour un auteur, c’est pas si mal, vous ne trouvez pas ?

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C’est ainsi que ce termine cet extrait de mon confinement.

Comme vous avez pu le voir, l’étrangeté de cette période a été stimulante côté écriture mais complètement bloquante côté blog (où j’ai brillé par mon absence, j’en suis désolée) et côté lecture. La véritable panne.

Mais avec la reprise qui s’annonce dès demain, le retour à un semblant de routine, j’espère retrouver un rythme de publication satisfaisant.

A très bientôt